Épopée aoûtienne en Europe de l’Est

Prague, Nuremberg, Francfort, Zurich, ces villes vous disent certainement quelque chose, pour moi, elles désignent une consécration, la visite de zoos historiques, dont certains sont considérés comme parmi les plus beaux du Monde. Ainsi, neuf années après la création de Tropicarept, me voici en voyage,… Cap à l’Est !

Il s’agit pour moi d’une grande première que de voyager autant pour assouvir mes besoins de visites zoologiques. Auparavant, je voyageais à travers mon pays, la France. Les principaux avantages étaient le fait que je connaissais particulièrement bien ces parcs, le problème étant que le principal inconvénient était également le fait de trop les connaitre, à force, on connait les moindres recoins de certains zoos par cœur, mais on continue à les visiter tout de même. Mais cette année, c’est l’année du changement, me voilà investi dans une aventure inédite…

Zoo Frankfurt :

Le commencement de ce voyage se déroule dans la ville de Francfort-sur-le-Main, au sein de l’un des plus vieux zoos d’Europe et plus particulièrement le deuxième plus ancien zoo allemand, après le Jardin Zoologique de Berlin, il s’agit évidemment du « Zoo Frankfurt ». Ouvert en 1858, ce zoo abrite aujourd’hui plus de 4 500 animaux appartenant à 450 espèces différentes. Ce parc zoologique est d’une taille relativement petite, environ 11 hectares, soit quatre fois moins que Beauval par exemple.

 

Enclos des ours

La visite commence par la découverte d’espèces originaires d’Amérique du Sud, en l’occurrence l’ours à lunettes (Tremarctos ornatus) et le fourmilier géant (Myrmecophaga tridactyla). Ces deux espèces dont les seules menaces dans le milieu naturel proviennent de l’homme, participent à des programmes d’élevage comme pour la plupart des espèces en captivité, dont le Zoo de Francfort participe.

Le parc zoologique est d’ailleurs avec fierté, le lieu de vie d’un nouveau né parmi ses animaux, en effet, le 20 juin dernier est né un petit mâle fourmilier. Les parents de ce nouveau-né, Ines et Falin, ont tous deux fait un voyage important afin de se rencontrer à Francfort, puisque le mâle prénommé Falin est arrivé du Zoo de Cologne tandis que la femelle est arrivée en provenance de Zlin en République Tchèque.

 

Ours à lunettes

Ces transferts sont très importants afin d’éviter la consanguinité, c’est par ailleurs la raison de l’arrivée d’un nouveau venu chez les ours à lunettes. Cet ours est un mâle prénommé Chimbo, qui vient tout droit de… la France ! Cet imposant nounours est né à proximité de Paris, à Thoiry en 2019 et vient rejoindre Manu, un mâle né à Francfort en 2018. Ce duo ne sera évidemment pas dédié à la reproduction mais à une importance particulière, les groupes de jeunes mâles permettent en effet de préparer les animaux à la vie adulte. Les deux adolescents peuvent ainsi jouer et apprendre à vivre en société de cette manière.

 

Par lui suite, la visite se poursuit au sein d’un bâtiment, la maison des fauves, permettant ainsi aux visiteurs de découvrir les loges de nuit ou de repos du lion d’Asie (Panthera leo persica). Aujourd’hui, un pavillon est en construction afin de reloger les lions. Pendant ce temps, le couple reproducteur composé de Kumar (M) et Zarina (F), est installé dans les coulisses du zoo tandis que leur fils Kiron, se trouve dans l’ancien enclos des tigres, dont le dernier individu, a quitté le parc le 19 mai dernier. Ce jeune lion, né en 2018, est donc le seul grand félin actuellement visible ici à Francfort.

 

Au sein du même pavillon, une espèce particulièrement rare peut être observée. En effet, on peut ici découvrir la loge intérieure des chats rubigineux du Sri Lanka (Prionailurus rubiginosus phillipsi). Cette sous-espèce du chat rubigineux est particulièrement rare en parcs zoologiques, seules 20 institutions zoologiques présentent cette espèce en Europe et en Russie. Le programme d’élevage de cette sous-espèce est par ailleurs géré ici, au Zoo de Francfort.

Dans la maison des fauves, se trouve également l’espace intérieur d’une autre espèce, le fossa (Cryptoprocta ferox). Cet animal que l’on peut qualifier de « mangeur de lémuriens » est un prédateur endémique de l’île de Madagascar. Il est le seul représentant de sa famille. Pourtant, son pelage ras de couleur brune, ses grosses pattes et son visage fin pourrait laisser entendre que cet animal est le produit d’une hybridation entre un puma et un opossum, mais en réalité il n’en est évidemment rien.

 

Ensuite, après avoir quitté la maison des fauves, nous sommes inviter à observer deux espèces originaires du continent asiatique, il s’agit de la loutre naine d’Asie (Aonyx cinereus) et du gibbon à favoris blancs du Nord (Nomascus leucogenys). Les gibbons appartenant à l’espèce présentée à Francfort font partie des grands singes les plus menacés à l’heure actuelle. L’espèce est aujourd’hui classée « en danger critique d’extinction » par l’UICN et il devient donc nécessaire de se préoccuper de l’avenir de cette dernière. Le rôle des parcs zoologiques devient ainsi pédagogique et particulièrement utile afin de sensibiliser le grand public aux impacts de leur consommation. Par exemple, les forêts d’Asie du sud-est ont été décimées par le commerce de l’huile de palme, présente dans de nombreux gâteaux industriels, chocolats ou pâtes à tartiner d’une célèbre marque. Si aujourd’hui, les géants du marché alimentaire affichent avec fierté le caractère non dégradant des exploitations qui les fournissent, c’est tout simplement que la taille de ces exploitations permet désormais de fournir ces grandes marques. Cependant, la réalité derrière cela est que la foret primaire a été entièrement détruite, ses habitants avec.

 

Après avoir découvert le lac des oiseaux, situé à proximité des gibbons, nous somme invités à entrer dans un autre monde, celui de la nuit, nous voilà au sein du noctarium. Ce pavillon figure parmi les plus réputés du Zoo de Francfort, il présente de nombreuses espèces rares en captivité et particulièrement intéressantes à découvrir. Parmi celles-ci, on peut découvrir le kowari (Prionailurus rubiginosus), le galago moholi (Galago moholi), le douroucouli à ventre gris (Aotus lemurinus), le loris grêle (Loris tardigradus), le kinkajou (Potos flavus) ou encore le chirogale moyen (Cheirogaleus medius). D’autres espèces du noctarium de Francfort sont annotées dans le tableau des espèces, à la fin de cet article.

Or, à mon avis, les véritables vedettes de cet espace, sont les ayes-ayes (Daubentonia madagascariensis). Cette espèce de lémurien nocturne ressemblant à un vampire est extrêmement rare en parcs zoologiques, surtout en Europe. De plus, le 26 octobre 2021, un grand évènement est arrivé, Kintana, une femelle, a donné naissance à un petit mâle ! Ce genre d’évènements n’arrivent que très rarement en dehors de Madagascar, où vivent les congénères sauvages de ce petiot.

La suite du pavillon dédié aux animaux nocturnes se poursuit par une zone éclairée à la lumière du jour. Cet espace abrite diverses espèces dont certaines sont relativement rares en parcs zoologiques telles que le tamandua (Tamandua tetradactyla), le chevrotin malais (Tragulus javanicus), l’échidné à nez court (Tachyglossus aculeatus) ou encore le tamarin labié (Saguinus labiatus).

 

La visite se poursuit ensuite par la découverte du vivarium et de l’aquarium, tous deux réunis dans ce que le zoo a appelé l’exotarium. Ces deux espaces rendent la collection du Zoo de Francfort encore plus variée et permet ainsi aux visiteurs de découvrir des espèces telles que le dragon de Komodo (Varanus komodoensis), le manchot papou (Pygoscelis papua), la vipère à cornes (Vipera ammodytes) ou encore le poisson clown à trois bandes (Amphiprion ocellaris).

 

Bouquetin du Caucase

En sortant du vivarium, le visiteur fait face à une zone consacrée aux montagnes du Tibet. C’est ici que vivent des bouquetins du Caucase (Capra caucasia). A proximité de ces caprins, le visiteur peut observer des porcs-épics indiens (Hystrix indica).

Après l’Asie, le visiteur est invité à voyager en Océanie. Une zone dédiée à la faune des îles du bassin Indo-Pacifique permet ainsi au visiteur de découvrir des animaux étonnants tels que le kiwi (Apteryx australis), le dendrolague de Goodfellow (Dendorlagus goodfellowi) ou encore le kéa (Nestor notabilis).

 

Par la suite, un prédateur africain méconnu du grand public apparait face aux visiteurs, il s’agit du lycaon (Lycaon pictus). Souvent confondu avec les hyènes, cet animal, aussi appelé loup peint ou chien sauvage d’Afrique, vit en meutes dirigées par un couple alpha, tout comme les loups. Les liens entre chaque individu de la meute sont incroyablement forts, c’est certainement la raison pour laquelle il s’agit parfois d’un super-prédateur dans son environnement, la savane.

Le safari africain se poursuit face à la savane aride du Nord de l’Afrique, c’est ici que l’on peut découvrir une cohabitation entre deux espèces classées « en danger critique d’extinction » par l’UICN dans leurs environnements respectifs, il s’agit de l’addax (Addax nasomaculatus) et de la gazelle de Mhorr (Gazella dama mhorr).

 

Après avoir admiré divers animaux africains, le visiteur est invité à rejoindre un grand pavillon dédié aux oiseaux. Ce grand complexe permet ainsi de découvrir une pléiade d’espèces différentes réparties dans diverses salles d’exploration mais également de volières pénétrantes. Afin de permettre une immersion totale dans le monde des plumes !

 

Suricate

L’immersion suivante, concerne les primates, ainsi, après avoir découvert la fosse des babouins hamadryas (Papio hamadryas), le visiteur est invité à se rendre dans deux maisons dédiées à différentes espèces de singes. On peut y retrouver des lémurs catta (Lemur katta), des capucins à poitrine jaune (Cebus apella xanthostemos) ou encore des atèles marimondas (Ateles belzebuth).

 

Par la suite, un enclos escarpé accompagné d’une petite serre, forment l’installations des suricates (Suricata suricatta) du Zoo de Francfort. Cette zone, inaugurée en 2011, permet de recréer le comportement naturel de ces animaux, ils peuvent ainsi se cacher ou encore surveiller les alentours dans des conditions optimales.

 

Ile des gorilles

Après avoir découvert les suricates, le visiteur est invité dans le plus grand pavillon du zoo, réaménagé à partir de 2008… Borgori-Wald. En d’autres termes, il s’agit de la forêt de Borgori, une zone consacrée aux grands singes et considérée par certains comme la plus adéquate au mode de vie de ces animaux. Il s’agit de l’une des principales raisons qui m’ont poussées à me rendre dans ce parc. Ici vivent cinq espèces de primates dont trois espèces de grands singes : le bonobo (Pan paniscus), le mangabey couronné (Cercocebus torquatus), le patas (Erythrocebus patas), le gorille des plaines de l’Ouest (Gorilla gorilla gorilla) et l’orang-outan de Sumatra (Pongo abelii). Réalisé sous la forme d’une grande serre tropicale recréant un climat similaire à celui des forêts auquel les diverses espèces présentées ici sont confrontées en milieu naturel. Cet espace est particulièrement immersif et très bien réalisé, la végétation entourant les volières donne l’impression qu’il n’existe aucune barrière entre l’homme et l’animal. A la sortie de la serre, se trouve de vastes enclos extérieurs sous la formes d’une île pour les gorilles et de volières pour les bonobos et orangs-outans. Chacune des trois espèces de grand singe dispose donc d’un espace extérieur, d’une serre intérieure et de loges de nuit attenantes. Les patas vivent en cohabitation avec les gorilles tandis que les mangabeys couronnés vivent dans une volière à l’entrée de la serre tropicale.

 

En arrivant ici, j’étais surtout très impatient de découvrir la gestion des bonobos en captivité, chose que je n’avais jamais eu l’occasion de découvrir. Cette espèce est en effet particulièrement compliquée à gérer en parcs zoologiques, de part son mode de vie fission-fusion. Ces animaux vivent dans des sociétés complexes dirigées par les femelles, qui ne quittent jamais leurs fils. La hiérarchie des mâles comme des femelles dépend donc de leur origine génétique, les mâles les mieux placés sont souvent les fils de la « reine » du groupe tandis que les femelles les plus appréciées sont souvent des « résidentes », c’est-à-dire des femelles souvent âgées et en quelque sorte créatrices du groupe car mères des mâles qui y sont présents. Les autres membres sont des femelles, souvent jeunes et provenant d’autres groupes ainsi que leurs enfants, qui bénéficient du statut de leurs mères dans la majorité des cas. Bien que réputés comme « peace and love », les bonobos restent néanmoins des animaux comme vous et moi et connaissent également les conflits, cependant, ces conflits sont souvent répercutés sur un seul individu, les bonobos utilisant le principe du souffre-douleur.

 

En captivité, les principales difficultés dans la gestion de ces animaux sont donc les séparations mères-fils à des fins de reproductions avec des individus non-apparentés sans pour autant couper le lien visuel entre les animaux du même sang. Autre phénomène complexe à gérer, les conflits pouvant être très violent contre un seul individu peuvent s’apparenter à un véritable acharnement et être à l’origine d’actes de détresse de la part de la victime. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle en mai dernier, un individu s’est échappé de son enclos à Planckendael en Belgique, après avoir fait un bond d’une dizaine de mètres par dessus le fossé d’eau séparant l’enclos des visiteurs, sur le coup de la peur. Il a heureusement été récupéré plus tard par l’équipe du zoo et réinstallé au sein de son groupe. Afin de mieux gérer ces évènements, il est nécessaire d’installer les bonobos dans des installations que j’appelle « labyrinthes », en d’autres termes, des installations pouvant être divisibles en divers zones (intérieures ou extérieures) par le biais de trappes.

Le groupe de bonobos est composé de 17 individus dont 6 mâles et 11 femelles :

  • Margrit, F capturée en 1951 au Congo, arrivée le 18/11/1959 à Francfort
  • Natalie, F capturée en 1964 au Congo, arrivée le 25/11/1970 à Francfort
  • Kamiti (MASIKINI x KOMBOTE), F née le 21/01/1987 à Stuttgart, transférée à Cologne le 19/09/1994, arrivée à Francfort le 23/05/2002
  • Zomi (KIDOGO II x HERMIEN), F née le 28/01/1998 à Planckendael, arrivée le 08/09/2005 à Francfort
  • Heri (LUDWIG x NATALIE), M né le 23/01/2001 à Francfort
  • Mixi (KIREMBO x CHIPITA), F née le 18/12/2001 à Stuttgart, arrivée le 19/07/2011 à Francfort
  • Bashira (BOLOMBO x BONNIE), F née le 30/01/2006 à Cologne, arrivée le 09/12/2013 à Francfort
  • Nyota II (LUDWIG x NATALIE), M né le 24/02/2007 à Francfort
  • Hanna (LODY x TAMIA), F née le 15/12/2007 au Milwaukee County Zoo, arrivée le 12/07/2018 à Francfort
  • Panisco (LUDWIG x ZOMI), M né le 15/12/2009 à Francfort
  • Sambo (LUDWIG x ZOMI), M né le 08/01/2012 à Francfort
  • Nayoki (LOUISOKO x DJANOA), F née le 24/03/2012 à Planckendael, arrivée le ??/08/2020 à Francfort
  • Xola (HERI x MIXI), F née le 11/03/2017 à Francfort
  • Xekele (?? x BASHIRA), F née le 20/12/2017 à Francfort
  • Yango (?? x ZOMI), M né le 17/04/2018 à Francfort
  • Bokati (?? x HANNA), M né le 30/01/2021 à Francfort
  • Boni (?? x MIXI), M né le 06/02/2021 à Francfort

Le groupe de gorilles est composé de 8 individus dont 3 mâles et 5 femelles :

  • Rebecca (MASSA x BOMA), F née le 01/09/1982 à Krefeld, transférée le 09/10/1990 à Francfort
  • Viatu (PEPE x FADDAMA), M né le 20/12/1998 à Bâle, transféré le 14/10/2008 à Francfort
  • Shira (KIBO x MUTASI), F née le 28/08/2004 à Stuttgart, transférée le 20/09/2011 à Francfort
  • Quembo (VIATU x DIAN), M né le 20/12/2010 à Francfort
  • Sawa (VIATU x REBECCA), F née le 10/07/2012 à Francfort
  • Wela (VIATU x SHIRA), F née le 15/09/2016 à Francfort
  • Xetsa (VIATU x DIAN), F née le 01/03/2017 à Francfort
  • Arco (VIATU x SHIRA), M né le 07/09/2020 à Francfort

Le groupe d’orangs-outans est composé de 6 individus dont 4 mâles et 2 femelles :

  • Kembali, M né le 23/04/2002 à la Boissière du Doré, transféré le 22/11/2011 à Amnéville puis le ??/??/2017 à Francfort
  • Rosa, F née le 05/05/1989 à Hambourg, transférée le 29/08/1995 à Francfort
  • Indah, F née le 29/02/2008 à Chester, transférée le ??/??/2017 à Francfort
  • Sayang, M né le 30/11/2012 à Francfort
  • Yori (KEMBALI x ROSA), M né le 21/10/2018 à Francfort
  • Bukit (KEMBALI x INDAH), M né le 09/02/2021 à Francfort

 

Rhinocéros noir

La suite de la visite est composée des installations historiques du Zoo de Francfort. Et cela commence par la maison des éléphants, un bâtiment construit en 1873 puis détruit pendant dans Seconde Guerre mondiale. Il n’accueille plus d’éléphants depuis 1984, mais permet aujourd’hui de découvrir deux espèces de pachydermes. Il y a tout d’abord une espèce pour l’instant pas menacée mais tout de même touchée par le braconnage pour l’ivoire présent dans ses dents, il s’agit de l’hippopotame amphibie (Hippopotamus amphibius). Cette espèce est représentée à Francfort par un seul individu, une femelle nommée Petra, née à Majorque le 24 avril 1976 et arrivée le 1er décembre 1984 à Francfort. Le second animal, présenté de l’autre côté de la maison des éléphants est quant à lui très menacé dans la nature puisqu’il est considéré comme « en danger critique d’extinction » par l’UICN, il s’agit du rhinocéros noir du centre-sud (Diceros bicornis minor). Cette sous-espèce du rhinocéros noir, bien qu’étant la plus répandue en Afrique n’est représentée que par un seul individu en captivité en Europe, ici à Francfort, il s’agit de Kalusho, un mâle sauvé après le braconnage de sa mère alors qu’il n’était âgé que de quelques mois, arrivé le 17 juillet 1989 à Francfort en provenance du Zimbabwe. Il est aujourd’hui âgé de 36 ans. Ce mâle s’est auparavant reproduit avec une femelle nommée Tsororo, ils ont engendré ensemble trois petites femelles rhinocéros en 1994, 1997 et 2001, qui ont été réintroduites dans la nature.

La visite se poursuit par la découverte des volières des rapaces, certaines volières sont centenaires et ont fait l’objet de réadaptation afin de continuer à présenter diverses espèces. Parmi celles-ci ont peut observer le percnoptère d’Égypte (Neophron percnopterus percnopterus), le gypaète barbu (Gypaetus barbatus), le vautour pape (Sarcorhamphus papa), l’aigle bateleur (Terathopius ecaudatus) ou encore le caracara austral (Phalcoboenus australis).

L’installation suivante est le vestige de la maison des autruches, érigée en 1961, cette zone est composée de divers enclos autour d’un bâtiment. Aujourd’hui, on peut y découvrir des casoars à casque (Casuarius casuarius), des grues demoiselles (Grus virgo) et des wallabys de Parme (Macropus parme).

Après avoir admirer le lagon des flamants du Chili (Phoenicopterus chilensis), le visiteur est invité à découvrir des animaux habituellement difficilement observables du côté de Francfort à cause de l’absence de la mer, il s’agit des phoques communs (Phoca vitulina). Le voyage sous-marin continue avec l’apparition de la falaise des manchots de Humboldt (Spheniscus humboldti), une infrastructure inaugurée en 2019.

Okapi

Ensuite, le visiteur fait face à diverses espèces domestiquées par l’homme, avant de découvrir la mini-ferme permettant un contact direct avec des chèvres naines domestiques (Capra hircus), se trouve l’enclos des chameaux de Bactriane (Camelus bactrianus).

Après avoir rencontré les chèvres naines, le visiteur découvre la maison des zèbres, cet espace composé d’un bâtiment et d’un enclos, construit après la destruction du zoo pendant la Seconde Guerre mondiale, est le lieu de vie de zèbres de Grévy (Equus grevyi).

Par la suite, le visiteur est invité à contourner la maison des girafes, afin de découvrir deux enclos accolés à cette maison, ces derniers sont le lieu de vie d’okapis (Okapia johnstoni). Cette espèce gravement menacée dans son milieu naturel est présentée ici depuis 1954.

Le groupe d’okapis est composé de 4 individus dont 1 mâle et 3 femelles :

  • Ahadi, M né le 03/06/2003 à Bâle, transféré le 13/05/2005 à Dvur Kralove, transféré le 10/05/2012 à Bâle puis transféré le 11/04/2013 à Francfort
  • Antonia, F née le 01/07/2003 à Londres, transférée le 08/09/2005 à Francfort
  • Etana, F née le 01/07/2003 à Anvers, transférée le 30/06/2006 à Dvur Kralove, puis transférée le 31/10/2012 à Francfort
  • Elikia (AHADI x ANTONIA), F née le 10/12/2020 à Francfort

Après avoir découvert cette espèce à cheval entre la girafe et le zèbre, le visiteur entre enfin dans la maison des girafes afin d’observer les loges de nuits des girafes réticulées (Giraffa camelopardalis reticulata). Au sein de ce bâtiment, se trouve également les lieux de vie des fennecs (Vulpes zerda), des rats des moissons (Micromys minutus) et des scinques zébrés du Kenya (Trachylepis dichroma). En sortant de cette maison, se trouve un enclos dédié au dik-dik de Kirk (Madoqua kirkii).

Avant d’apercevoir l’enclos extérieur des girafes, se trouve la maison des antilopes. Cet espace composé d’un bâtiment et de deux enclos est le lieu de vie de bongos de montagne (Tragelaphus eurycerus isaaci) et de potamochères roux (Potamochoerus porcus). Cette année, deux bongos sont nés à Francfort, le premier au mois d’avril et le deuxième au mois de mai.

L’enclos suivant, est quant à lui dédié aux céphalophes à dos jaune (Cephalophus silvicultor), espèce rarissime en parcs zoologiques européens puisque seulement quatre établissements zoologiques en présentent en Europe, dont le ZooParc de Beauval en France depuis cette année. Le Zoo de Francfort à la chance de posséder un couple composé d’un mâle (Walter) arrivé en 2018 et d’une femelle (Dolly), arrivée en septembre 2020. Les deux animaux sont nés dans des zoos aux Etats-Unis.

La visite se termine par une plaine dédiée à la faune sud-américaine, on peut y découvrir une cohabitation entre des maras (Dolichotis patagonum), des capybaras (Hydrochearis hydrochaeris), des nandous d’Amérique (Rhea americana) et des vigognes (Vicugna vicugna).

En conclusion, on peut affirmer que le Zoo de Francfort est un parc zoologique historique dont le passé se ressent en découvrant les divers installations, malgré cela, c’est un zoo moderne qui prend à cœur son rôle de sensibilisation. Certaines espèces sont rarement visibles en captivité, le parc offre donc son lot de surprises à tout type de visiteurs, même les plus aguerris ! Enfin, l’installation des grands singes est particulièrement admirable car immersive et très bien agencée pour un zoo urbain, elle offre suffisamment d’espace aux divers animaux.

 

Après avoir apprécié cette première découverte en Allemagne, l’aventure va se poursuivre dans un autre lieu tout autant incroyable… la suite au prochain épisode !

Written by martin

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