La salamandre du lac Patzcuaro (Ambystoma dumerilii) aussi appelée achoque est une espèce d’amphibien endémique du lac Patzcuaro situé à presque 2000m d’altitude dans une province mexicaine. L’achoque est un proche cousin de l’axolotl, un amphibien très réputé et rependu en captivité. Les similitudes entre les deux espèces sont nombreuses, par exemple, ces salamandres restent toute leur vie à l’état larvaire.
L’achoque s’est parfaitement adapté à son milieu naturel, c’est à dire l’eau. En effet, il dispose de branchies externes ressemblant à des algues ainsi que de pattes palmées. C’est un chasseur passif qui reste de longues heures au fond de l’eau puis quand un poisson s’approche, il bondit sur ce-dernier. Il se nourrit également d’écrevisses et autres petites proies du lac.
La femelle pond des œufs dans des plantes aquatiques ou autres cachettes en hiver. Les parents n’éduqueront pas les petites salamandres, après la ponte, les œufs sont délaissés. Ainsi, de nombreux poissons se nourrissent de ces œufs.
L’espèce est extrêmement menacée dans son milieu naturel. Il s’agit de l’une des 5 espèces de salamandres les plus menacées dans le monde entier. L’espèce est classée « en danger critique d’extinction » selon l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Les menaces qui pèsent sur la vie de ces salamandres au Mexique sont la pêche pour la nourriture mais également pour des recherches scientifiques, la pollution du lac par les eaux usées humaines, l’introduction d’espèces dangereuses pour l’espèce comme le Tilapia (poisson appréciant manger les œufs d’achoque), les déchets solides présents dans le lac,… l’activité humaine aux alentours du lac a donc décimer l’espèce. Aujourd’hui, la population d’achoque dans la nature ne dépasserait pas les 100 individus.
Afin de protéger l’espèce, un programme de sauvegarde à été mis en place par le zoo de Chester, l’université métropolitaine de Manchester en partenariat avec une université mexicaine et de nombreuses instituions du même pays. L’objectif étant de mieux connaitre l’espèce, de suivre l’évolution de la population sauvage et de créer une population captive fiable.