Cercopithèque de Hamlyn

Le cercopithèque de Hamlyn (Cercopithecus hamlyni), aussi appelé cercopithèque à tête de hibou est un singe originaire des forêts denses et pluviales de l’Afrique équatoriale. Ce primate est reconnaissable à sa tête rappelant certains rapaces nocturnes comme son nom l’indique. Le cercopithèque de Hamlyn arbore par ailleurs un pelage gris parfois verdâtre, sa face est ornée d’une ligne blanche caractéristique reliant le front à la lèvre supérieure de l’animal. Il n’y a pas de dimorphisme sexuel important, il est cependant notable que le mâle est plus massif et imposant que la femelle. La queue, emblème des cercopithèques, est longue pour permettre à ces primates de maintenir leur équilibre tout en parcourant les hauteurs de la foret tropicale. Le postérieur de cette espèce est étonnamment bleu, tout comme les testicules chez le mâle. Les jeunes naissent de couleur dorée avant de devenir gris vers l’adolescence.

Les cercopithèques de Hamlyn vivent en groupes, souvent composés de différentes familles et d’un individu dominant.

Durant les chaleurs des femelles, relativement courtes, la couleur bleue de leurs organes reproducteurs s’intensifie et permet au mâle de mieux détecter l’œstrus chez la femelle. La durée de gestation s’étend de 5 à 6 mois. En captivité, très peu de parcs zoologiques reproduisent cette espèce, en France, seul le Zoo de Mulhouse et celui de La Palmyre participent à la reproduction de ces cercopithèques.

Le régime alimentaire de ce primate est principalement composé de feuilles, de fruits et occasionnellement d’insectes. Les potentiels prédateurs de ces animaux sont les chimpanzés, les grands félins ou encore l’Homme.

Cette espèce dont beaucoup d’aspects sont encore méconnus est victime de la déforestation mais aussi de l’agriculture et de l’économie des minerais dans des pays comme la République démocratique du Congo, le Rwanda ou encore l’Ouganda. Malgré cela, les études ne peuvent pas montrer que cette espèce est en danger dans son milieu naturel, au vu de son abondance dans certaines forêts, elle est classée « vulnérable » par l’UICN.