Tamandua

Le Tamandua du Sud (Tamandua tetradactyla) est un fourmilier arboricole, cousin du célèbre fourmilier géant. Il vit dans les forêts tropicales d’une dizaine de pays sud-américains. C’est une espèce qui n’est pas considérée comme menacée pour le moment. Le tamandua possède tout comme de nombreux singes, une queue préhensile qui lui sert de cinquième membre afin de se déplacer dans les arbres.

Le tamandua est insectivore et son corps est parfaitement adapté à son régime alimentaire. Tout d’abord ses puissantes griffes lui permettent de creuser les termitières, fourmilières et autres ruches, il en a quatre sur chaque pattes avant et cinq au bout de ses membres postérieurs. Son museau très fin va lui permettre de chasser les insectes le plus loin possible dans leur habitat. La grande particularité du tamandua est sa langue de 40 cm qu’il va utiliser pour attraper ses multiples proies. Il ne mâche pas les insectes qu’il mange tout simplement parce qu’il est dépourvu de dents.

Avec le temps, le tamandua a développé quelques ruses afin d’éviter que ses propres proies deviennent dangereuses à son égard. Ainsi, il évite de manger les fourmis légionnaires et les dévoreuses de feuilles qui ont des défenses chimiques. Il différencie aussi les termites ouvriers des termites soldats, les ouvriers étant plus vulnérables. Le tamandua est également connu pour se nourrir d’abeilles.

C’est un animal nocturne, il chasse donc la nuit et se repose le jour dans des vieux troncs d’arbres ou bien des terriers de tatou, réputés comme étant très fiables. Le tamandua est solitaire et très territorial, il possède un espace de vie capable d’atteindre plus de 300 hectares. Afin de marquer son territoire, le tamandua dispose de glandes anales, ces glandes déposes dans la forêt un substance à l’odeur nauséabonde.

Lorsqu’il se sent menacé, le tamandua montre ses pattes avant et se lève afin d’attaquer son ennemi, ses griffes sont de véritables armes pouvant faire fuir un jaguar. Afin d’être aux aguets, le tamandua a une parfaite audition, cela lui permet de combler un manque important, celui d’avoir une bonne vue.

La reproduction a lieu à l’automne et la gestation varie de 130 à 190 jours. Par la suite, le petit restera un an auprès de sa mère, dont plusieurs mois accroché sur le dos de celle-ci. Au bout d’une année entière, le jeune animal quitte sa mère pour vivre seul.