Échidné à nez court

L’échidné à nez court (Tachyglossus aculeatus) fait partie des étrangetés de ce Monde, et cela car il présente un bon nombre de particularités rares ou uniques dans le règne animal. Ce mammifère solitaire pendant la majorité de l’année vit en Australie, Tasmanie et Nouvelle-Guinée. Il n’est pas menacé car il a d’importantes capacités adaptatives auprès de son environnement, cependant, il reste néanmoins touché par les divers feux de forêts et d’une manière générale, par l’activité humaine.

Le côté anodin de cette espèce débute par son physique, à cheval entre un porc-épic, un hérisson et un tamanoir. En effet, son corps est sur sa partie dorsale, recouvert de poils endurcis formant des « pics », il sont en réalité composés de kératine à l’instar de la corne des rhinocéros. Ces poils forment ainsi une véritable armure pour l’animal, qui lorsqu’il se sent en danger peut se mettre en boule, la tête recourbée vers son ventre.

L’échidné n’a pas une dentition de carnassier mais dispose d’une arme redoutable, une longue langue visqueuse, infaillible lorsqu’il s’agit de chasser les termites et autres fourmis. Il possède néanmoins une dentition, dont le rôle est d’écraser les proies une fois arrivées à l’intérieur de sa bouche.

Autre grande particularité de l’échidné, c’est un mammifère qui pond des œufs, il n’est pas pour autant assimilé aux volatiles mais plutôt à l’ornithorynque. Après une gestation d’une vingtaine de jours, la femelle pond ainsi un œuf recouvert d’une peau molle. Cet œuf est directement placé dans la poche ventrale de la femelle par cette dernière et va éclore une dizaine de jours plus tard. Le petit, appelé « puggle », alors minuscule, va s’accrocher à une aréole sécrétant du lait jusqu’à ce que ses poils deviennent désagréables pour la mère. Il finira ainsi par sortir de la poche ventrale de sa mère et passera les trois mois qui suivent à ses côtés dans un terrier.