L’otarie de Californie (Zalophus californianus) est une espèce très connue de pinnipède. Les pinnipèdes sont des mammifères marins qui sont capables de rester un certain temps en dehors de l’eau, on dit qu’ils sont « semi-aquatiques ». Les otaries sont également appelés lions de mer, ce nom pour le moins évocateur est du à la carrure des mâles et à leur « crinières ». Les femelles sont quant à elles beaucoup plus petites que les mâles, la différence entre les deux sexes est appelée le dimorphisme sexuel. Ainsi, les mâles peuvent peser jusqu’à 390 kg et mesurer 2.4 m tandis que les femelles mesurent jusqu’à 2 m pour un poids de 110 kg.
Tout comme chez le lion, la crinière du lion de mer lui permet d’encaisser les morsures lors des combats entre mâles afin de conquérir un harem de femelles. En effet, le mode de vie des otaries est similaire à celui des lions, les mâles dominent un harem de femelles. Le mâle a pour rôle de se reproduire avec ces-dernières.
Comme son nom l’indique, l’otarie de Californie vie principalement le long de la côte californienne et plus particulièrement à San Francisco. Cependant, quelques individus ont été observés le long de la côte canadienne et même sur la côte mexicaine. Les otaries ont été intensément chassées au 19ème et au début du 20ème siècles pour leur fourrure, leur graisse et leur viande, ainsi que pour réduire leur impact sur la pêche. Depuis la seconde moitié du 20ème siècle, l’otarie de Californie est une espèce intégralement protégée, ce qui a permis aux effectifs de se reconstituer. Aujourd’hui l’espèce n’est donc plus en danger d’extinction, la population d’otaries de Californie est même parfois considérée comme proéminente. En captivité, la présence de l’espèce est également importante, sa taille moyenne et son caractère joueur ont fait de l’otarie californienne un animal phare dans de nombreux zoos, aquariums et même parcs d’attractions.
Les otaries sont souvent confondues avec les phoques, cependant les différences entre les deux sont multiples. Tout d’abord l’origine du mot otarie est grecque, en effet, le mot « ôtarion » signifie « petite oreille » en grecque, contrairement aux phoques, les otaries possèdent des pavillons (oreilles externes). Autre principale différence, le moyen de se déplacer des phoques est très différent de celui des otaries, que ce soit sur terre et même dans l’eau. Pour nager, l’otarie utilise ses nageoires pectorales pour se propulser tel un manchot utilise ses ailes pour nager, les deux nageoires postérieures servent de gouvernail. En dehors de l’eau, l’otarie utilise ses nageoires pour marcher et même courir jusqu’à 20 km/h. Le phoque quant à lui ne peut pas courir, pour se déplacer sur terre, il utilise son corps. Afin de nager comme un poisson dans l’eau, il utilise ses nageoires postérieures comme une queue de poisson, il pratique un mouvement avec ses nageoires en les balançant de gauche à droite.
L’alimentation de l’otarie de Californie se compose de poissons, crustacés, calamars, pieuvres,… Elle trouve sa nourriture en eaux peu profondes à quelques kilomètres de la côte. On trouve régulièrement des otaries en pleine chasse dans des forets sous-marines de kelp, de grandes algues qui sont le lieu de vie d’un panel de proies pour l’otarie ainsi que les autres prédateurs du Pacifique-Nord comme les requins léopards, les loutres de mer, et autres gros poissons,…
L’otarie est un animal adapté à son milieu naturel, elle peut plonger jusqu’à 250 m de profondeurs et rester en apnée plus de 10 minutes. Tout comme chez les loutres, le pelage de l’otarie est très dense et imperméable, ainsi la peau de l’otarie n’est jamais en contact avec l’eau.
La période de reproduction s’étend de mai à août. Pendant cette période, les mâles deviennent agressifs Ils marquent leur territoire en « aboyant » constamment et en effectuant des rituels d’intimidation. L’arrivée d’un intrus entraîne une réaction immédiate du mâle résident. Les affrontements sont violents et peuvent provoquer des blessures importantes, mais rarement fatales. Un seul mâle dominant est présent par territoire et règne sur une quinzaine de femelles qui peuvent bouger d’un territoire à l’autre, les mâles ne font alors rien pour les retenir.
La maturité ne sera pas atteinte avant 3 à 6 ans pour les femelles, 5 à 6 ans pour les mâles. Les femelles ont un petit par an, avec une période de gestation d’environ 11 mois.
En captivité, les otaries sont présentés le plus souvent sous la forme de spectacles pédagogiques permettant de présenter au public les capacités intellectuelles et sportives de ces animaux. L’espèce se reproduit facilement en captivité, ainsi un surplus de mâles captifs à pousser le coordinateur à créer des groupes de mâles comme c’est le cas au Zoo de La Flèche. Les castrations sont régulières afin d’éviter les combats entre mâles lors de la période de reproduction qui est également la période de grandes affluences des zoos. Ces combats ont lieu sans même qu’il y ait des femelles. De nombreuses maladies peuvent affecter les pinnipèdes captifs, dont certaines peuvent être transmissible à l’homme comme la plus rependue en Europe chez ces mammifère marins, la tuberculose. Le coordinateur demande aux établissements présentant des pinnipèdes de tester les otaries aux différentes maladies.
En France, dix établissements présentent des otaries de Californie.
Le Zoo de La Palmyre possède 8 otaries :
- Speedy : mâle né le 16 juin 1996 à La Palmyre ;
- Piula : femelle née 21 juin 1993 au zoo de Barcelone (Espagne) et arrivée le 8 octobre 1999 à La Palmyre ;
- Lisa : femelle née le 13 juin 2004 au zoo de Hanovre (Allemagne) et arrivée le 6 avril 2005 à La Palmyre ;
- Lily : femelle née le 17 juin 2007 au ZooParc de Beauval et arrivée le 11 février 2009 à La Palmyre ;
- Chuck : mâle né le 12 juin 2008 au zoo de Karlsruhe (Allemagne) et arrivé le 18 février 2010 à La Palmyre ;
- Baby : femelle née le 8 mai 2012 au zoo d’Emmen (Pays-Bas) et arrivée le 25 avril 2014 à La Palmyre ;
- Pebbles : femelle née le 4 juin 1998 au zoo d’Édimbourg (Ecosse) et arrivée le 25 avril 2014 à La Palmyre ;
- Gus : mâle né le 6 juin 2017 au Woburn Safari Park (Angleterre) et arrivé le 22 mars 2019 à La Palmyre.